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Music addicts - critiques de concert
Music addicts - critiques de concert
18 novembre 2009

Muse - Hallenstadion (Zürich)

Pour sa nouvelle tournée, The Resistance Tour, le groupe MUSE a vu les choses en grand. Des effets scéniques de grande envergure les ont obligé à se concentrer sur les stades et les salles immenses. Voilà pourquoi une seule date était annoncée en Suisse : à la Hallenstadion de Zürich. Bien... Hé bien si Muse ne vient pas à nous, c'est nous qui allons nous déplacer ! Voilà le pourquoi de cette escapade en sol suisse allemand.

Muse_Band

L'artiste : MUSE. Certainement le plus grand groupe de rock de la nouvelle génération. Le trio anglais formé par Matthew Bellamy, Dominic Howard et Christopher Wolstenholme sévit depuis 1994. Showbiz, Origin of Symmetry puis Absolution ont assis la réputation mondiale du groupe. Depuis, Black Holes and Revelation et le petit dernier, The Resistance, s'inscrivent dans une ligne plus grandiloquente, plus épique et plus electro. Les tournées devenant de plus en plus spectaculaires, on attendait avec impatience le concert de ce soir...

La soirée : tout commence par un long trajet en train. A la gare de Zürich (immense!), on attrape un tram (délicieusement vieillot) direction la Hallenstadion. Là, une immense foule noircit la place piétonne. On fait patiemment la queue puis rejoignons nos gradins. Hélas trois fois hélas... Mais quand on a pris les billets, au mois de juin pourtant (!), toutes les places du parterre avaient été vendues. On se retrouve donc relativement haut et relativement sur le côté, dans ce stade énormissime. Sur scène, trois immenses tours figurant des immeubles. On stresse un peu : verra-t-on quelque chose ? Et où sont les écrans géants ... ?

Muse1

Après une première partie quelconque, comme souvent, les lumières s’éteignent enfin. Et les tours s’illuminent, peu à peu, comme des immeubles : fenêtre par fenêtre. Puis le décor change, d’immenses escaliers s’impriment sur les toiles qui recouvrent les façades. Des silhouettes blanches se mettent à descendre du plafond, puis à remonter. Enfin elles s’immobilisent. Et dans une explosion, les toiles s’effondrent, découvrant chacun des trois musiciens perchés au milieu de chacune des tours. Matt est sur le côté gauche, dans un jeans rouge écarlate qu’on croirait emprunté à Dom. Dom justement est au centre, avec sa batterie. Et Chris, plus discret, se tient sur la droite. C’est parti pour Uprising. Grandiose ! Les faces des tours servent d’écrans géants sur lesquelles se superposent des images directes de Matt et de ces compères, et des animations en rapport avec les morceaux. Et finalement on voit super bien !

Ils enchaînent directement sur Resistance. C’est parfait. L’ambiance se tisse, l’univers si particulier de MUSE prend forme. Sur les dernières notes du morceau, les plates-formes s’abaissent lentement. Un effet de vague donne l’impression qu’elles s’enfoncent dans le sol. Il faut dire que la scène en elle-même est totalement vide, aucun instrument ni caisson ni fils. Rien qu’un grand espace noir brillant, qui reflète les tours comme une eau sombre... Resistance s’achève au moment précis où les musiciens touchent le sol. Matt s’avance aussitôt vers le public...et gratte les premières notes de New Born. Le public hurle de bonheur. Sur scène, les effets visuels sont impressionnants. Des rayons vers dessinent des formes dans l’air, rebondissent sur la surface noire de la scène, s’éparpillent en milliers de points sur le public.
Matt fait enfin une petite pause, le temps de nous saluer…puis joue trois notes. Et mon cœur fait un bond ! C’est Map. “Ma” Map of the problematique. NOTRE chanson, à Charlotte et moi. Le drame de cette chanson, c’est qu’elle ne donne pas si bien en live. Il y a trop de subtilités dans les sons, trop de détails qui ne ressortent pas sur scène. Du coup, elle prend un aspect plus bourrin. Mais c’est pas grave, on l’aime quand même. On frissonne jusqu’à la dernière phrase « When will this loneliness be over... ». C’est énorme. Une chanson comme ça, c’est l’aboutissement d’une vie. Ils auraient pu tout arrêter après ça, leur apport à l’humanité aurait été suffisant !!!
Muse2Les titres s’enchaînent ensuite (voir la setlist, plus bas). Après Hysteria, le staff avance le magnifique piano à queue, noir de jais, électrique, sur la plateforme de Matt, qui se ré-élève dans les airs. Lorsqu’il presse les touches, de petites lumières s’allument au niveau des cordes. Je l’adore, ce piano. Il nous fait deux chansons : United States of Eurasia où des cartes du monde s’affichent sur tous les écrans, puis Feeling good. Grand classique, on ne s’en lasse pas… Puis la plateforme redescend, et le piano retourne au fond. On ne l’entendra plus, et c’est une grande déception. Ils sont tellement beaux, ces morceaux au piano…

Eurasia

Suit le dernier single en date, Undisclosed desires. Beau morceau, où Matt a une voix très différente que d’habitude) puis Starlight. Comme à chaque fois, le public suit de son mieux le rythme du morceau 1-2-1-3, mais vient toujours le moment où on perd Dom ! Sur Plug In Baby, c’est le retour des énormes ballons gonflables, les fameux ! Le public essaie tant bien que mal de les faire éclater pour libérer les plumes rouges contenues à l’intérieur. Mais ce n’est pas chose facile... Matt disparait dans les coulisses ; et Dom et Chris nous offrent un riff inoubliable. Chris se place dos à la batterie ; la plateforme s'élève et tourne sur elle-même. Un excellent "solo" de basse, avec juste ce qu'il faut de rythme derrière. C'est géant... Le public de son côté s'acharne toujours sur les baudruches...mais il reste un ballon en suspension dans les airs lorsque commence Time Is Running Out... Cette chanson, ce n’est pas leur meilleure, mais elle reste un de leurs plus grands tubes. Et en live, c’est toujours un grand moment, un de celles qu’on attend.
Moment plus calme ensuite avec la première partie d’Exogenesis – la seule qu’ils joueront, et c’est dommage.

Muse

IIs terminent, en rappel, sur Stockholm Syndrome et la merveilleuse Knight of Cydonia, avec une introduction à l’harmonica, par Chris, de Il Etait une Fois dans l’Ouest. C’est bien ! C’est la chanson parfaite pour une fermeture, et on avait beaucoup regretté, lors de la tournée précédente, qu’ils la mettent au début. Juste retour des choses…
Et le concert s’achève, on a envie de dire « déjà ?! ». On sort de là émerveillé, la tête pleine de morceaux, et peu à peu on se dit « ah ouais, ils n’ont pas fait celle-là, c’est dommage. Ni celle-ci tiens ». Mais quand on a 6 albums à son actif et 10 ans de carrière, il faut forcément trier.
En gros, c’était exceptionnel, une fois de plus. Et on sait qu’on les reverra, encore et encore.

On a aimé : leur musique bien sûr, unique en son genre. La mise en scène toujours soigneusement préparée, l’arrivée sur scène si surprenante ! Et eux ; eux, on les aime... On sent qu'ils se donnent, qu'ils aiment être là. D'ailleurs c'est étrange. Matt parle très peu, à part quelques remerciements. Mais ça ne choque pas. On ne se sent pas délaissés, on sait qu'ils montent des shows de fou pour leur public, pour nous...

On a regretté : l’absence de certaines chansons. On l’a dit, c’est inévitable ; mais certaines ont vraiment manqué. Et particulièrement celles au piano. Franchement, déplacer un si beau piano pour jouer deux morceaux, c’est scandaleux ! Pourquoi pas Butterflies, un autre Exogenesis, ou encore Sunburn ?! Cette dernière est une de celle qui me manque le plus, avec Muscle Museum et Bliss... Allez, on se ré-écoutera les CD live, en attendant la prochaine fois…


Setlist du concert à la Hallenstadion (Zürich) – 18.11.09 – The Resistance Tour

1.    Uprising
2.    The Resistance
3.    New Born
4.    Map of the problematique
5.    Supermassive black holes
6.    MK Ultra
7.    Hysteria
8.    United States of Eurasia
9.    Feeling good
10.    Undisclosed desires
11.    Starlight
12.    Plug in Baby
13.    Time is running out
14.    Unnatural selection
15.    Exogenesis part I
16.    Stockholm Syndrom
17.    Knight of Cydonia


Note sur 20 : 19

by Tiny

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