1 octobre 2009
Aldebert - salle communale d'Onex
J’avais déjà vu le chanteur en live, au Palladium (Genève) il y a deux ans. Mais ce soir, le concert va être spécial. En effet, le nouvel album d’Aldebert, intitulé Enfantillages, s’adresse principalement…aux enfants ! Résultat, ce soir, à la salle communale d’Onex.
La soirée : Cette « soirée enfants », c’est une surprise d’une amie. Je ne savais donc pas où j’allais atterrir ! Et j’avoue que la surprise est de taille… Toutes les places sont assises – mieux pour un jeune public. La scène s’est métamorphosée en chambre d’enfants. Des peluches, des legos géants jonchent le sol. Le piano est maquillé en commode à gros tiroirs colorés. Un boa de fourrure entoure la caisse claire. Mais où suis-je ?!
Lorsqu’Aldebert et ses acolytes débarquent sur scène, ils sont accueillis par des cris de joie et des tonnerres d’applaudissements. Biens, ces gamins ! Ils ont tout compris ! Le chanteur est parfait dans son rôle, il sait s’adresser au public pour captiver les enfants sans pour autant ennuyer les adultes (quand même assez nombreux, même sans compter les parents). Et quel frisson lorsque cent petites voix reprennent en chœur le premier refrain… Car la plupart connaissent tout le CD, par cœur ! C’est génial…
Les chansons reprennent des thèmes enfantins : peur du noir, rêves fantasmagoriques, monstres sous le lit, pas envie d’aller à l’école ; elles décrivent merveilleusement bien l’âge de l’enfance : Papa, pourquoi…?, comment vivent les oiseaux dans les grands magasins ?, sans oublier Super Mamy ou le chat obèse…
Chaque morceau est amené par une blague, un mini-sketch, une histoire… Nous, on est mortes de rire. Deux moments parmi d’autres : pour introduire le morceau anti-école, Aldebert sort des banderoles de manifestants et nous fait scander « On veut pas y aller ! On préfère rester couché ! ». Et de circuler dans le public pour exhorter la foule… J’espère qu’il n’y a pas d’institutrices dans la salle, parce que le slogan suivant, c’est « Les cahiers au feu ! La maîtresse au milieu ! ».
On se sent rajeunir de minutes en minutes… Et ce n’est pas désagréable. La merveilleuse chanson des questions aussi, véritable inventaire de toutes les questions plus ou moins pertinentes que se posent les enfants… Certaines sont dignes de JCVD ! Celle qui nous fait le plus rire : « Est-ce qu’une poule constipée pond des œufs durs ?! ».
Il y a encore la chanson du nin-nin, curieux mélange entre la voix off d’une petite fille chantant un truc à la Claude François, et le refrain complètement hard rock. D’ailleurs, les musiciens ont revêtu des perruques de longs cheveux blonds et des T-shirts noirs imprimés Rammstein et Metallica… L’humour est à deux niveaux, tout le monde y trouve son compte. Un concert décalé, mais un sacrément bon moment !
On a aimé : l’aisance d’Aldebert à s’adresser à un double public, le jeu scénique organisé autour des morceaux, la qualité de la musique (si j’avais des enfants, ils écouteraient ça !) et les petites explications sur les différences entre guitare et basse, sur la régie, etc., le ton décalé et pas sérieux de l’ensemble, l’autographe et les trois mots échangés à la fin du concert.
On a regretté : que le dernier morceau soit avorté ! Problème de compréhension entre les responsables et la troupe. On était derrière la régie, on avait la playlist sous les yeux…on a bien vu qu’un rappel était prévu. Mais les portes se sont rouvertes, les lumières rallumées, et la salle s’est vidée. Dommage ! L’absence notable de tout morceau antérieur aussi. Un petit « Mademoiselle… » aurait pourtant bien passé.
Note sur 20 : 16
by Tiny
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